Linceul de Turin : ± 2000 ans – analyse par rayons X

Une nouvelle confirmation de la datation du Linceul de Turin : ± 2000 ans

Liberato De Caro, un scientifique italien de l’Institut de cristallographie de Bari, a procédé à une nouvelle analyse fondée sur les rayons X pour déterminer l’âge du linceul de Turin, le tissu funéraire du Christ. Il s’agit d’étudier le vieillissement naturel de la cellulose des toiles de lin causé par la température et l’humidité ambiantes. Le scientifique a étudié une série d’échantillons de tissus de lin dont l’âge s’échelonne de 3000 avant J.-C. à 2000 après J.-C. Les courbes ci-dessous, publiées en avril 2022, montrent que l’échantillon du Linceul de Turin (courbe orange) est similaire au lin âgé d’environ 2000 ans (courbe en vert) :

De Caro rappelle que déjà beaucoup d’études ont infirmé les conclusions de l’étude au carbone 14 de 1988 (faite dans des conditions très controversées). Par exemple, l’origine européenne et donc moyenâgeuse du Linceul est contredite par la présence de pollens moyen-orientaux, en particulier de l’ancienne région de Palestine.

Surtout, on est en mesure aujourd’hui de proposer une explication de l’abondance isotopique du C14, si les mesures étaient correctes, qui rajeunit la datation par cette méthode : un flux de neutrons crée cette anomalie, si l’on veut penser l’aspect historique de la résurrection comme un phénomène ayant produit un rayonnement unique.

Cela présente un autre avantage : l’échantillon nécessaire à l’analyse WAXS est singulièrement plus petit que celui utilisé pour la datation au carbone 14. Les chercheurs italiens n’ont eu besoin que d’un morceau de lin de 0,5 mm × 1 mm. Enfin, l’analyse par rayons X est « non destructive, elle peut donc être répétée plusieurs fois sur le même échantillon » alors qu’« une seule mesure du contenu en carbone 14 peut être effectuée sur le même échantillon », poursuit Liberato De Caro.

Les recherches ne sont pas pour autant terminées. Cette nouvelle étude a certes été évaluée par d’autres scientifiques ainsi que trois experts indépendants et le rédacteur en chef de la revue, mais Liberato De Caro invite à aller plus loin. « Il serait plus que souhaitable de disposer d’une collection de mesures aux rayons X effectuées par plusieurs laboratoires, sur plusieurs échantillons, tout au plus millimétriques, prélevés sur le Linceul » a-t-il fait savoir au National Catholic Register. Cela donnerait en effet plus de poids aux conclusions de l’étude face aux résultats obtenus par la datation au carbone 14.

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One thought on “Linceul de Turin : ± 2000 ans – analyse par rayons X

  • 23 juillet 2022 at 21 h 41 min
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    Passionnant et formidable cette découverte, merci à EEChO de donner un écho à cette découverte qui n’a pas assez été médiatisée : toutes les études convergent sauf celle du C14 qu’il est possible et nécessaire de démonter.

    L’explication de l’abondance isotopique du C14 ne doit cependant pas être expliquée par le flux de neutrons supposément provoqué par la résurrection : il y a d’autres explications dont les incendies qui ont brûlé et modifié la teneur en C14 d’une part, les ravaudages sur les parties externes du linceul d’autre part (les deux explications étant liée car on a pu rapiécer les parties brûlées ou salies du linceul). Expliquer l’authenticité du linceul et donc logiquement la réalité de la résurrection en partant de la supposition que la résurrection a produit un rayonnement unique, c’est prendre pour acquise la conclusion et en faire une hypothèse ; avec pour hypothèse la conclusion on arrive à démontrer sans problème la conclusion. Mieux vaut évoquer les incendies et les raccommodages, car ils sont logiques et très probables, et susceptibles d’expliquer même les divergences de date présentées en 1988.

    Il faudra nous tenir au courant car c’est une question fondamentale.

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