Le « Triangle du Salut » , clé pour aujourd’hui ?
Et si le « triangle du salut » était utilisé comme outil religieux de manipulation de masse ?
__On connaît le triangle dit « de Karpman » (bourreau, sauveur, victime), sorte de transposition d’une certaine thématique chrétienne dans l’analyse des manipulations psychosociologiques. La crise actuelle se situe bien au-delà de telles manipulations au simple plan de relations humaines personnelles : elle se joue au niveau du monde.
__ Depuis un an, tous les grands médias et structures étatiques nous assènent en permanence le message suivant : un virus dangereusement mortel et invisible nous menace, et pour de longues années voire pour toujours. Face à ce message destiné à susciter une peur durable, l’obligation du masque rend cette peur visible. Le message ajoute que face à ce mal menaçant se dressent ceux qui nous en sauveront : les grands dirigeants du monde et leurs vaccins.
__ Répandre la terreur s’appelle le terrorisme, c’est un outil très apprécié, mais la terreur doit déboucher sur la proposition d’un salut. C’est le but. Pour grossier qu’il puisse apparaître, le procédé abuse bien des esprits. C’est qu’en réalité, il fait appel à des ressorts très profonds de la psychologie humaine, dans deux directions normalement antagonistes : d’une part ce niveau primitif de la peur animale de mourir, et d’autre part celui où l’être humain est capable de sacrifier sa vie pour une cause supérieure qu’il croit juste, ou tout simplement de se plier à un acte par souci de la vie d’autrui. Dans le cas présent, le discours sanitaire affirme que vous sauvez des vies en vous conformant à ses injonctions, même si vous risquez ainsi de nuire à la vôtre, à celle de votre entreprise ou à celle de vos proches.
__ Nous avons donc les éléments suivants : un mal présumé terrifiant faisant des victimes dont on ne cesse de décompter le morbide cumul, avéré ou tronqué, des sauveurs vertueux qui disent leur venir en aide, et un remède qu’ils sont les seuls à détenir.
__ C’est la structure du « triangle du salut » contrefaite sur celle qui anime le cœur du christianisme :
Sauveur
↗ ↘
Mal (péché) ⇐⇒ Remède
et plus précisément ici :
Sauveurs-justiciers
(défenseurs des victimes)
↗ ↘
Mal (à éradiquer en Remède (= salut à
éliminant les réfractaires) ⇐⇒ imposer à tout prix)
__ Nous avons sans doute là une clé de compréhension de ce qui se joue et qui peut permettre de faire face efficacement au processus délétère à l’œuvre. La compréhension du combat engagé est déjà une victoire, ou au moins un gage de victoire.
__ Dans le monde préchrétien, un tel « triangle du salut » était impensable. Certes, des héros étaient prêts à se sacrifier pour la sauvegarde de leur cité (comme les 300 Spartiates), mais il n’est question nulle part d’un salut de l’humanité, non plus que d’un mal universel (dont on doive être sauvé) ou d’une innocence absolue (justifiant la chasse à tout esprit sensé et réfractaire) : ces perspectives sont étrangères au monde antérieur à la Révélation judéo-chrétienne ; et si un homme de cette époque y avait fait allusion, on se serait moqué de lui. Au demeurant, dans toutes les cultures antiques, de nombreux mythes mettaient en garde contre ceux qui rêveraient de sortir de leur condition humaine.
__ Aujourd’hui, cette obsession de salut par des figures diverses de héros est omniprésente, jusque dans les dessins animés pour enfants. Comment en est-on arrivé là ?
__ Entretemps, il s’est passé quelque chose.
__ Ce quelque chose, sur lequel en Europe on fait de plus en plus l’impasse, c’est le personnage historique de Jésus et son extraordinaire rayonnement. Il est la source de l’image du sauveur innocent, juste Juge identifié aux victimes et appelé à régner ; les nouveaux sauveurs du monde s’attribuent secrètement ce qui lui revient ‒ et ils le font le plus sérieusement du monde. Certains sacrifient même volontiers leur confort ou leur richesse pour la cause, voire leur vie (comme les shahid-s ‒ martyrs ‒ qui meurent en tuant dans l’explosion le plus possible d’infidèles autour d’eux).
__ Se posant en défenseurs de victimes réelles ou fantasmées, ces nouveaux sauveurs du monde revendiquent pour eux la pureté de l’innocence et donc le droit de dominer le monde et d’en exterminer les mauvais. La haine et la perversion se drapent ainsi du manteau de la vertu morale ‒ « l’axe du Bien » disait joliment G. Bush. Les nouveaux moralisateurs-terroristes utilisent des ressorts efficaces, Jésus l’avait annoncé, cf. Mt 24,24.
__ Bien sûr, on n’en serait pas là s’il n’y avait eu déjà d’innombrables dérapages dans le passé. Il est toujours très tentant de prétendre agir au nom du Sauveur sans écouter sa Parole ni son Esprit : on en vient bientôt à prendre subtilement sa place. Dans l’Eglise, l’image de « l’épouse du Christ » prévient en principe un tel glissement : l’épouse ne prend pas la place de l’Epoux. Néanmoins, dans les faits, l’Eglise s’est regardée de plus en plus elle-même, se posant en « sacrement universel du salut » (LG n°48 ‒ dans un contexte, il est vrai, ambigu). C’est dangereux : c’est le Christ que l’Eglise doit annoncer, pas elle-même. Si elle s’annonce elle-même comme sauveur du monde, elle finira par collaborer avec d’autres qui, au niveau mondial également, se posent en sauveurs. Et ces bienfaiteurs autoproclamés de l’humanité ne veulent pas particulièrement notre bien.
__ Prenons l’exemple de l’écologisme. La pollution de la terre est une terrible réalité. Depuis 1950, près de la moitié de la masse des insectes a disparu, ce qui est dramatique notamment pour l’avenir des cultures. En 1970 on comptait aux USA un enfant autiste sur cent mille, aujourd’hui un sur 44 ; demain un sur deux ? Des empoisonnements en sont manifestement la cause, mais peut-être pas dus à la pollution environnementale. En tout cas, celle-ci est surtout générée par les entreprises multinationales laissées libres d’agir selon leurs seuls objectifs financiers. En 2009, Benoît XVI avait dénoncé ce couple mortifère « privatisation des profits – socialisation des coûts » dans Caritas in Veritate, ce que Laudato Si a repris tel quel en 2015 au n°195.
__ Mais des vraies catastrophes et de leurs causes, le discours écologiste parle bien peu. Il propose la « terre -mère» à la vénération de tous, et cette nouvelle déesse a désormais des « droits » opposables à ceux des pauvres humains, déclarés coupables de toute cette pollution, droits qui sont au-dessus de ceux des simples mortels. Or, cette déesse, réclame des sacrifices humains. « Il faut sauver la planète » nous dit-on ‒ au sens de de supprimer une bonne partie de la population mondiale présumée responsable de la pollution et du réchauffement climatique. En 2010, un de ces nouveaux gourous, Bill Gates, s’est vanté de réduire la population de 10 à 15% grâce à ses vaccins (sans préciser comment), ce qui est peu par rapport aux 90% de réduction préconisée par les « guidelines stones » de Géorgie (USA).
__ Et que dire des enfants qui ont été si maltraités durant les deux années « covidiennes » et qui en subissent tant de conséquences aujourd’hui ? Ne s’agit-il pas de « sacrifices » ? Le professeur J.F. Toussaint avait perçu cette analogie avec les jeunes que les chefs incas immolaient à leurs divinités (CNews, 15-01). Et il faudrait parler aussi des famines générées dans nombre de pays par les mesures prises au nom de ce même culte sanitaire, et qui affectent des millions d’enfants : eux aussi ne sont-ils pas immolés sur l’autel d’une religion dévoyée ?
__ Lénine n’avait pas hésité à écrire que « si, pour l’œuvre du communisme, il nous fallait exterminer les neuf dixièmes de la population, nous ne devrions pas reculer devant ces sacrifices » (Œuvres complètes, t. II, p. 702). On l’a trop peu entrevu sinon avec Raymond Aaron : sous des formes diverses, les systèmes totalitaires modernes reposent sur un tel fondement « religieux » et « sacrificiel » (post-chrétien).
__ La victimisation est le socle de ces faux saluts promus par des pseudo-défenseurs purs et innocents de victimes présumées (la « victime » pouvant être également la terre ou le climat…). Il est facile de se dire « victime » avec plus ou moins de vérité – les gens de Black Life matters sont même payés pour cela. Mais en vérité, c’est moins des autres que nous sommes victimes, que du Mal ! Et nous y avons notre part : nul ne peut se dire innocent. A l’emprise du Mal (et du péché), Jésus a proposé le remède, à l’intérieur de notre condition humaine marquée par tant d’épreuves. Aux nouveaux maux présumés, les nouveaux sauveurs proposent aussi des remèdes. Ces nouveaux maux, qui définissent les nouveaux péchés, sont très bien définis par le « wokisme » qui nous vient des USA : ne pas être vacciné, être discriminant (en matière de race – un mot désormais interdit – mais aussi de sexe, d’homo- ou trans-sexualité, de spécisme c’est-à-dire à l’égard des animaux : préférer les humains aux animaux est le dernier nouveau péché) et émettre du CO2. Tous ces péchés abominables ont leurs « story telling » médiatiques ‒ des contes pour adultes ‒, comme leurs groupes de pression, derrière lesquels on trouve les intérêts des nouveaux sauveurs du monde – Follow the money.
__ Cui bono. Parce que les revendications victimaires sapent les liens familiaux, sociaux, culturels ou nationaux ainsi que l’identité sexuelle ou tout simplement humaine, que resterait-il une fois détruits tous ces liens et ces fondements de l’identité humaine ? Des rapports économiques, des relations d’argent. Et donc un monde dont les détenteurs de fortunes inimaginables deviendraient alors les maîtres.
__ La « crise du Covid » qui s’est abattue sur le monde n’est pas de nature sanitaire. Son objectif est quasiment religieux, et on ne peut pas comprendre autrement l’acharnement des gouvernants liés aux promoteurs du « Great Reset ». Si ce n’est pas la première fois en deux millénaires que ce « triangle du salut » est instrumentalisé, loin s’en faut, c’est la première fois qu’est vraiment mondiale une telle utilisation (qui caractérise tout post-christianisme au sens strict).
__ L’enjeu de foi est tout aussi fondamental que celui de la survie de l’humanité, dont une (bonne) partie est déclarée « inutile » par les promoteurs du « Great Reset ». De plus en plus d’hommes et de femmes en prennent conscience aujourd’hui de par le monde ; ils comprennent qu’ils ne sont pas concurrents les uns des autres, au jeu toujours perdant de la finance, mais que leurs véritables intérêts sont convergents. Ces convergences doivent être mises en lumière, et elles commencent par le combat intérieur, spirituel, contre la corruption et le mensonge. Mais c’est clairement dans la lumière de la Révélation d’un Dieu sauveur que ces enjeux apparaissent vraiment.
Edouard-Marie Gallez
On aimerait que tous les prêtres, évêques et cardinaux lisent ce texte mais aussi les fidèles ! Il faudrait le diffuser largement. La dimension manipulatoire du discours politico-médiatique sur la « crise sanitaire » n’est pas assez connue, méditée, mise en perspective.
Merci.
Merci au Père Gallez pour cette clé de compréhension des événements socio-économiques mondialistes auxquels nous sommes confrontés.
Elle ouvre la boite noire d’un projet dans lequel deux alliés objectifs, dont l’un est le jouet de l’autre sans le savoir, poursuivent un même objectif: déraciner l’homme de la dignité de sa Nature Humaine pour en faire une sorte d’esclave consommateur d’une part , et un zombi matérialiste redevenu païen d’autre part .
Cette même Nature humaine que Jésus Christ a voulu relever, dans son intégrité il y a 2000 ans en l’assumant dans sa propre personne.
Hélas, la personne de Jésus Christ a été remplacée par une interprétation de sa personne. Cette dérive est parfaitement mise em évidence avec la Clé proposée par le Père Gallez.
Mais elle permet d’entrevoir une solution évidente: remettre la personne du Christ au centre de la vie et éliminer (presque) toutes les interprétations. Si nous savons pas le faire, je pense qu’il n’y aura pas de solution au désastre qui s’annonce.
Mais alors vient une question douloureuse pour certains: Comment remettre le Christ au centre de l’Eglise Vaticane? Est-ce encore possible? Est-ce le meilleur chemin pour contrer ce qui s’annonce?
Je ne connais pas la réponse, ayant encore en tête le passionnant livre de Jean Raspail – l’anneau du pêcheur – qui nous plonge dans les arcanes de la papauté en débâcle il y a quelques siècles. Cependant nous savons que toute dérive d’un système n’arrive par hasard, mais est toujours le fruit d’interférences étrangères “mauvaises” qui ont pénétré le cœur du système. Il est donc probable, que s’il y a renouveau, ce sera a partir d’initiatives de communautés de bases catholiques, telles eecho.fr fusse au prix de conflits mitraux et canoniques. Donc il y a encore de l’espoir dans un futur, difficile mais passionnant…
Pour rappel, l’idée qu’une personne en bonne santé puisse être un vecteur de contagion est une invention diabolique et une absurdité médicale. L’autre devient alors un ennemi porteur de mort potentielle.
Ce mensonge colossal, trop de gens y croient encore. Il n’y a jamais eu d’augmentation des « cas » et encore moins de gens malades à la suite de grandes réunions de protestation, comme presque un million de personnes à Berlin. C’est médicalement une question réglée.
Mais il s’agit d’une croyance : nous sommes dans le domaine d’une « religion dévoyée »…
Qui manipule qui dans ces échanges? et si cette crise nous conduisait vers plus de silence et d’intériorité, plus de vie de famille, plus de sobriété, plus de solidarité, plus de temps pour prier , plus de recherche de rencontre avec le Dieu vivant, pourquoi ne serait-ce pas aussi une vraie occasion de renouveau…je ne suis donc pas si pessimiste et en plus j’aime le pape François et prie pour lui. Mais bon, dans mon pays la crise est sans doute traitée avec plus d’humanité, je ne sais. Par ailleurs , avec toute mon amitié bien sincère.
Le gouvernement des Pays-Bas a été moins inhumain, oui, et les dégâts sont déjà moindres là qu’ailleurs en Europe occidentale.


On peut toujours espérer que ceux qui menaient auparavant une vie tournée vers la recherche des biens et des plaisirs voient les choses différemment, mais le cadre d’une misère croissante, de l’oppression et des mensonges n’y aide peut-être pas vraiment – en tout cas, c’est discutable.
Les mensonges ont commencé il y a un an, lorsqu’une épidémie a été classée en « pandémie », le critère de dangerosité ayant été réduit à rien. Et à en croire les promoteurs de la crise, celle-ci devrait durer 10 ans… Pour quels buts ? Le Cardinal Müller “wonders what “image of humanity” is held by WEF members and those of other similar select groups. As for the initiatives such as the Great Reset… The goal is absolute control of thought, speech and action… The Orwellian world of homo digitalis has begun. Through mainstreaming, total conformity of the consciousness of the masses is to be achieved via the media.”
« Et si cette crise nous menait vers plus de silence et d’intériorité »…ce serait pas mal, plutôt que des interprétations et hypothèses invraisemblables !
Le 10 février sort le dernier livre du Dr Patrick Theillier, « Une autre médecine est possible ».

Il « remet en cause la médecine dominante érigée par la société postmoderne et dont nous voyons les effets pervers dans la crise que nous vivons. »
De George Orwell, ou Hannah Arendt, jusqu’à Soljenitsyne : les alertes étaient lancées. Et le dernier Rod Dreher se veut « manual for christian dissidents ».
Mais simplement avec eecho, s’enraciner en Parole sémitique ne sera sans doute pas une mauvaise solution pour résister. Paix avec vous.
Personnellement je reste impressionné par le fait que tant de personnes du personnel soignant ( médecins…) arrivent à se faire avoir malgré elles avec pourtant un domaine qu’ils maîtrisent par exemple beaucoup encouragent à leurs patients à faire un vaccin dont on sait qu’il n’est pas efficace avec le fait que c’est en plus une expérimentation sur humain dont l’essai n’est pas terminé, je pense que ça peut s’expliquer par la manipulation des masses mais je ne sais pas si ça serait la seule explication …