Venue glorieuse : difficulté factice et comparaisons éventuelles

Venue glorieuse :
difficulté factice
et comparaisons éventuelles

voir aussi eecho.fr/retour-du-christ-quelques-reflexions-de-fond,
eecho.fr/parution-le-christ-viendra-en-roi-et-juge,
eecho.fr/antichrist-et-monde-apres-la-venue-glorieuse-discussions,
et la playlist : https://www.youtube.com/watch?v=l8_koPIMyBM&list=PLsIIgGqUVov8PYD08Z43PBqzwRWCEddkJ .

Réponse à une objection fréquente

Toute culture humaine véhicule des réflexes conditionnés, spécialement là où elle porte des a priori – idéologiques ou autres. Par exemple, quand le Français moyen entend le mot « Moyen-Âge », il tend spontanément à l’associer avec le terme « obscurantisme » ; c’est un conditionnement de type publicitaire. Il en est globalement de même chez la plupart de ses voisins européens.

Parmi les chrétiens, quelque chose de semblable a lieu avec l’expression « Venue glorieuse de Christ » ou simplement avec le mot « Parousie » pour peu qu’on leur associe un aspect concret c’est-à-dire notamment qu’on évoque à leur propos une « réalité historique »: la réaction conditionnée est négative. En effet, s’il n’est pas interdit de nommer la Venue glorieuse (on le fait chaque fois qu’on récite le Credo), on s’empresse de préciser que de tels mots ne veulent rien dire : passez, il n’y a rien à voir. Mais alors, pour prendre le seul exemple de 1Co 15,22, pourquoi, après sa Venue glorieuse, le Christ devrait « remettre son Royaume à son Père » comme l’écrit saint Paul, s’il n’a rien à remettre ?

Certes, le mot « royaume » peut faire difficulté. Il est concret, politique même, et lié à un temps : on n’y est plus habitué – on prendrait plutôt comme horizon de pensée un spiritualisme désincarné fait d’utopisme et de bonnes intentions. L’excuse toute faite, c’est la référence à une réponse de 1944 adressée par le Saint Office (actuellement Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à Rome) à Mgr José Caro Rodriguez, évêque de Santiago du Chili. Mais cette référence est généralement mal comprise ou tronquée.

La fête du Christ-Roi avait été instaurée par le Pape Pie XI en 1925. Le contexte dans lequel le Saint Office répondit à l’évêque de Santiago était autre, celui des misères de la deuxième guerre mondiale : l’engouement pour cette fête risquait-elle d’aller trop loin si elle conduisait à penser que le Christ, supposé pouvoir venir n’importe quand, allait tenir un rôle de leader politique et résoudre tous les problèmes… et cela avant même le Jugement [1] ?

La question portait sur le fait d’enseigner “qu’avant le jugement dernier, précédé ou non de la résurrection de plusieurs justes, le Christ notre Seigneur viendra visiblement sur notre terre pour y régner”. On notera qu’elle proposait : “avant le jugement dernier”. La réponse donnée fut la suivante (DS 3839) : “Le système du millénarisme mitigé ne peut pas être enseigné de façon sûre”, c’est-à-dire qu’il pourrait même l’être s’il est présenté de manière simplement plausible – selon l’interprétation purement juridique du texte ! A fortiori si l’on exprime l’opposé de la proposition : il est clair que, si l’on parle du Jugement universel lié à la Venue glorieuse, le Règne de Jésus se situe après.

En d’autres termes, ce texte minuscule, loin de critiquer l’idée d’un monde autre après la Venue glorieuse, constitue plutôt un encouragement à en parler ! Mais trop souvent, il a été interprété en sens inverse – peut-être parce qu’on y trouve le mot millénarisme ; il arrive en effet que les mots en « -isme » (commun-isme, sectar-isme, voire christian-isme) bloquent l’intelligence de beaucoup dans un rejet purement émotionnel !

Cette difficulté n’existerait pas si l’on avait simplement gardé vivant l’enseignement de saint Irénée qui nous éclaire sur le Nouveau Testament[2]. Ce disciple de saint Polycarpe lui-même disciple de saint Jean éludait à l’avance les difficultés soulevées par la fête du Christ-Roi ou par le texte précité[3]. D’abord, le Christ n’a aucune raison de « revenir n’importe quand », mais pour le Jugement, dans la suite directe de la manifestation de l’anti-christ – encore faut-il comprendre de quoi il s’agit. Et surtout : le Royaume qui suivra sera concrètement celui « des justes », explique longuement saint Irénée,  non qu’il faille l’opposer à l’idée du Règne ou Royaume du Christ, mais parce que, si celui-ci sera présent d’une manière mystérieuse et visible, ce sera pour inspirer et non pour diriger. C’est un évident bon sens (ou sensus fidelium). Et on est là bien loin de l’imaginaire islamique, qui présente un Jésus redescendant du Ciel sur la terre et venant à Jérusalem pour y prendre la tête du combat contre le dragon-antichrist (il le tue fissa).

En résumé, la conviction qu’une nouvelle organisation des hommes est possible après le Jugement inhérent à la manifestation glorieuse du Christ est parfaitement fondée dans la ligne du Nouveau Testament et de l’enseignement réel de l’Eglise. Il reste évidemment à mettre cette conviction dans le contexte du sens de l’histoire. Un Royaume pour quoi faire ? Pour saint Irénée, celui-ci sera réellement une « préparation à l’éternité »: il faut regarder la question par la fin (ou finalité). On est loin d’un Christ qui reviendrait pour inspecter les travaux finis ou pour constater que tout est détruit (selon une certaine tradition moralisatrice). Il est temps de se poser les bonnes questions, que l’on a éludées depuis fort longtemps.

Comparer la Venue glorieuse à quoi ? 

Dans l’histoire, on a essayé donner un sens immédiat et rapide à l’avenir en comparant la Venue glorieuse – et ce qui la précède ou la suit – avec la vie et la résurrection mêmes du Christ selon le principe : l’Église devrait « suivre son Seigneur dans sa mort et sa résurrection »[4]. Certes, cette parole de Jésus indique : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître ; s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre » (Jn 15,20), et il est clair que les saints « suivent l’Agneau » (Ap 14,4). Est-ce à dire qu’on pourrait établir de stricts parallélismes ? Ce n’est pas si simple. L’image de l’Église, c’est plutôt Marie. De plus, ce dont il est question ici, c’est l’histoire globale du monde plus encore que l’avenir immédiat de l’Église.

On le voit, il faut être prudent et rigoureux en matière de comparaison – qui, dit le proverbe, « n’est pas raison ». Essayons d’y voir clair. Un rappel : dans ce qu’affirme la foi chrétienne, il convient de distinguer

1°/ ce qui concerne le triomphe éternel promis au Ciel
2°/ ce qui relève de la venue glorieuse du Christ sur la Terre, elle aussi tout à fait promise et non encore accomplie, comme le précise saint Pierre lui-même aux judéens juste après la Pentecôte :

« Repentez-vous donc et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés, et qu’ainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit. Il enverra alors le Christ qui vous a été destiné, Jésus, celui que le Ciel doit garder jusqu’aux temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes » (Ac 3,19-21).

Cette « manifestation glorieuse de Notre Seigneur Jésus-Christ » (Dei Verbum I,4) est aussi ce que nous attendons et confessons en récitant dans le Credo : « Il reviendra dans la gloire ».
C’est également une demande du « Notre Père » : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » (Mt 6,10).

C’est ce que promettent les Anges après l’Ascension :
« Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le Ciel » (Ac 1,11).

L’Épître aux Hébreux précise :
« Ainsi le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés d’un grand nombre, apparaîtra une seconde fois – non plus à cause du péché mais pour le salut (littéralement en araméen : « pour la vie ») de ceux qui l’attendent » (He 9,28)

Et c’est le mot de la fin du Nouveau Testament :
« Le garant de ces révélations l’affirme : « Oui, mon retour est proche ! » Amen, Maranatha viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)

Tenter des parallélismes

S’il n’est pas vraiment traditionnel d’esquisser des parallélismes entre le devenir global de l’Église ou du monde et la vie de Jésus, pouvons-nous cependant avancer quelque chose en la matière ?

En une première étape, il est question d’une grande apostasie du monde au terme du temps actuel (Mt 24,12Lc 18,8 ; 2 Th 2,3), activée par la manifestation de l’Antichrist (2 Th 2,3-4 ; 1 Jn 4,3) « qui concentrera toutes les hérésies » (Saint Irénée, Adversus Haereses V, 25,1). Celui-ci voudra même se faire adorer par tous (Ap 13,8) – pourquoi d’ailleurs se gênerait-il ? Ce temps bref fait penser sans doute à celui, bref aussi, de la Passion de Jésus ; il sera une « épreuve finale » de l’Église (Mt 24,21 ; CEC 675), on s’en doute.

Ensuite vient la glorification, et un autre parallélisme se dessine. Le troisième jour après sa passion et sa mort sur la croix, le corps de Jésus a repris vie d’une vie glorieuse : c’est le relèvement ou résurrection. Il faut souligner encore, comme on le fait en Orient (surtout le Samedi Saint), que, « avant » sa résurrection, Jésus descend parler aux âmes des défunts et offrir le salut à ceux qui l’acceptent. De même, lors de sa Venue glorieuse (1 Tm 6,142 Tm 4,1-8 ; Tt 2,13), le Christ se fera connaître à tous et de manière évidente, et le Jugement – préparé là a contrario par la folie démente de l’Antichrist – se fera de même « par le souffle de sa bouche »: « l’Impie » et ses partisans seront rejetés (2 Th 2,8; Ap 19,11-20,6) et les élus sauvés (Mt 24,22 ; Mc 13,20 ; He 9,28). Le parallélisme, fondé sur la Rencontre du Christ, est adéquat.

Cette étape de glorification se concrétise dans « l’établissement du règne » (Ap 19,6) durant un temps que l’Écriture présente symboliquement comme de « 1000 ans » (cf. Ap 20,2-3). Ce « temps de paix donné au monde » (cf. Fatima) fait penser aux 40 jours de présence sur terre du Christ glorifié, pendant lesquels il avait préparé ses apôtres à leur mission ; de même, les hommes qui resteront en ce monde auront la mission de le rebâtir dans la lumière du Christ (car il aura été laissé dans un sale état), et ce sera leur titre de gloire préparant à l’éternité. Sous cet aspect de préparation, on peut voir un parallélisme.

Enfin, une ultime étape adviendra à travers une tentation de l’humanité qui ne sera plus personnelle mais globale (Ap 20,7-15), et dans laquelle les esprits du Mal déploieront toute leur puissance. Ici, il n’y a pas de comparaison adéquate. On peut penser seulement à la tentative des gens du Temple ayant tué Jésus d’étouffer sa manifestation de ressuscité, ou celle d’étouffer l’Eglise naissante. Le parallélisme est donc lointain, surtout qu’au terme (qui est la fin ou finalité), le monde doit être « assumé » dans la gloire (cf. 1 Th 4,17 ; Ap 21,2). Saint Paul emploie une « image » à lui : au terme du temps de son Règne, Jésus le remettra « entre les mains du Père » (1Co 15,24-25) comme manifestation ultime de la puissance de sa résurrection. Cette image ne contredit pas celle de la création « assumée » c’est-à-dire qui monte vers le Ciel tandis que le Ciel vient à sa rencontre : les différentes images se complètent. Ce qui importe, c’est que, la création entre dans l’éternelle Vie à travers l’humanité fidèle, et que la mort elle-même ne sera plus (Ap 21,4 et 1Co 15,26).

Il ne sera pas facile de redécouvrir et d’exprimer ce que la Révélation nous dit de notre avenir. Surtout après tant d’années où c’était considéré comme malvenu d’en parler. Peut-être parce qu’on n’osait pas parler non plus du maître de l’histoire qu’est Dieu.

Voir aussi la présentation de La Venue glorieuse du Christ
et quelques réflexions de fond

___________________________
[1] Aujourd’hui célébrée le dernier dimanche du calendrier liturgique, donc vers la fin du mois de novembre, cette fête est devenue la fête du « Christ Roi de l’univers », ce qui change son orientation : elle met l’accent sur l’idée que, dans le Christ, toute la création est récapitulée.

[2] La redécouverte de l’enseignement de saint Irénée de Lyon (martyr en 202) constitue un des fondements du livre de Françoise Breynaert, La venue glorieuse du Christ, véritable espérance pour le monde (Jubilé, 2016). Voir aussi Cyril Pasquier, Aux portes de la gloire, Analyse théologique du millénarisme de saint Irénée de Lyon, Fribourg, 2008.

[3] On peut regretter sans doute que le Catéchisme de l’Église Catholique (CEC 668-682) cite dans le désordre les chapitres de la fin de l’Apocalypse, sans signaler le lien qui existe entre ces chapitres (dans l’ordre) et 1Co 15,22-28.

[4] Selon une expression du Catéchisme de l’Eglise Catholique ou CEC (677).

Edouard-Marie G. et collaborations

___________________________________________

Quelques textes du Nouveau Testament
sur la venue glorieuse du Christ :

« Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Remets-nous nos dettes comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs. Et ne permets pas que nous soyons tenté ; mais délivre-nous du Mauvais. (Mt 6,9-13)

« Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre. Mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 24,12-13)

« Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de toutes les nations. Et alors viendra la fin. Lors donc que vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, installée dans le saint lieu que le lecteur comprenne ! alors que ceux qui seront en Judée s’enfuient dans les montagnes, que celui qui sera sur la terrasse ne descende pas dans sa maison pour prendre ses affaires, et que celui qui sera aux champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau ! Malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite ne tombe pas en hiver, ni un sabbat. Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, et qu’il n’y en aura jamais plus. Et si ces jours-là n’avaient été abrégés, nul n’aurait eu la vie sauve ; mais à cause des élus, ils seront abrégés, ces jours-là. « Alors si quelqu’un vous dit : « Voici : le Christ est ici ! » ou bien : « Il est là ! », n’en croyez rien. Il surgira, en effet, des faux Christs et des faux prophètes, qui produiront de grands signes et des prodiges, au point d’abuser, s’il était possible, même les élus. Voici que je vous ai prévenus. « Si donc on vous dit : « Le voici au désert », n’y allez pas ; « Le voici dans les retraites », n’en croyez rien. Comme l’éclair, en effet, part du levant et brille jusqu’au couchant, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme. Où sera le Corps, là se rassembleront les vautours. « Aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités. « Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l’été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez tout cela, comprenez qu’Il est proche, aux portes. En vérité je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Quant à la date de ce jour, et à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, personne que le Père, seul.  » Comme les jours de Noé, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. En ces jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les gens ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge, qui les emporta tous. Tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé ; deux femmes en train de moudre ; l’une est prise, l’autre laissée.  » Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour va venir votre Maître. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur devait venir, il aurait veillé et n’aurait pas permis qu’on perçât le mur de sa demeure. Ainsi donc, vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à l’heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme va venir. (Mt 24,14-44)

« Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18,8)

« En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père en effet a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir aussi la vie en lui-même et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement parce qu’il est Fils d’homme » (Jn 5,25-27)

« Repentez-vous donc et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés, et qu’ainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit. Il enverra alors le Christ qui vous a été destiné, Jésus, celui que le ciel doit garder jusqu’aux temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes » (Ac 3,19-21)

« J’estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous. Car la création en attente aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu : si elle fut assujettie à la vanité – non qu’elle l’eût voulu, mais à cause de celui qui l’y a soumise – c’est avec l’espérance d’être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8,18-21)

« Voici en effet ce que nous avons à vous dire, sur la parole du Seigneur. Nous, les vivants, nous qui serons encore là pour l’Avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l’archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu ; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours. Réconfortez-vous donc les uns les autres de ces pensées » (1 Th 4,15-18)

« Vous savez vous-mêmes parfaitement que le Jour du Seigneur arrive comme un voleur en pleine nuit. Quand les hommes se diront : Paix et sécurité ! c’est alors que tout d’un coup fondra sur eux la perdition, comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper » (1 Th 5,2-3)

« Que personne ne vous abuse d’aucune manière. Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Être perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu » (2 Th 2,3-4)

« Mais que seulement celui qui le retient soit d’abord écarté. Alors l’Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l’anéantira par la manifestation de sa Venue. Sa venue à lui, l’Impie, aura été marquée, par l’influence de Satan, de toute espèce d’œuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers, comme de toutes les tromperies du mal, à l’adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n’avoir pas accueilli l’amour de la vérité qui leur aurait valu d’être sauvés. Voilà pourquoi Dieu leur envoie une influence qui les égare, qui les pousse à croire le mensonge, en sorte que soient condamnés tous ceux qui auront refusé de croire la vérité et pris parti pour le mal » (2 Th 2,8-12)

« Garde le commandement sans tache et sans reproche, jusqu’à l’Apparition de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Tm 6,14)

« Je t’adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne » (2 Tm 4,1)

« Et maintenant, voici qu’est préparée pour moi la couronne de justice, qu’en retour le Seigneur me donnera en ce Jour-là, lui, le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition » (2Tm 4,8)

« Attendant la bienheureuse espérance et l’Apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus » (Tt 2,13)

« Ainsi le Christ, après s’être offert une seule fois pour enlever les péchés d’un grand nombre, apparaîtra une seconde fois – non plus à cause du péché – mais pour le salut de ceux qui l’attendent » (He 9,28)

« Ils en rendront compte à celui qui est prêt à juger vivants et morts. C’est pour cela, en effet, que même aux morts a été annoncée la Bonne Nouvelle, afin que, jugés selon les hommes dans la chair, ils vivent selon Dieu dans l’esprit. La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres en vue de la Prière » (1 P 4,5-7)

« Souvenez-vous des choses prédites par les saints prophètes et du commandement de vos apôtres, celui du Seigneur et Sauveur. Sachez tout d’abord qu’aux derniers jours, il viendra des railleurs pleins de raillerie, guidés par leurs passions. Ils diront : « Où est la promesse de son avènement ? Depuis que les Pères sont morts, tout demeure comme au début de la création. « Car ils ignorent volontairement qu’il y eut autrefois des cieux et une terre qui, du milieu de l’eau, par le moyen de l’eau, surgit à la parole de Dieu et que, par ces mêmes causes, le monde d’alors périt inondé par l’eau. Mais les cieux et la terre d’à présent, la même parole les a mis de côté et en réserve pour le feu, en vue du jour du Jugement et de la ruine des hommes impies. Mais voici un point, très chers, que vous ne devez pas ignorer : c’est que devant le Seigneur, un jour est comme mille et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de ce qu’il a promis, comme certains l’accusent de retard, mais il use de patience envers vous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir. Il viendra, le Jour du Seigneur, comme un voleur ; en ce jour, les cieux se dissiperont avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque toutes ces choses se dissolvent ainsi, quels ne devez-vous pas être par une sainte conduite et par les prières, attendant et hâtant l’avènement du Jour de Dieu, où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera » (2 P 3,2-13)

« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l’Antichrist ! Il nie le Père et le Fils » (1Jn 2,22)

« Puis je vis un Ange descendre du ciel, ayant en main la clef de l’Abîme, ainsi qu’une énorme chaîne.

Il maîtrisa le Dragon, l’antique Serpent – c’est le Diable, Satan – et l’enchaîna pour mille années. Il le jeta dans l’Abîme, tira sur lui les verrous, apposa des scellés, afin qu’il cessât de fourvoyer les nations jusqu’à l’achèvement des mille années. Après quoi, il doit être relâché pour un peu de temps. Puis je vis des trônes sur lesquels ils s’assirent, et on leur remit le jugement ; et aussi les âmes de ceux qui furent décapités pour le témoignage de Jésus et la Parole de Dieu, et tous ceux qui refusèrent d’adorer la Bête et son image, de se faire marquer sur le front ou sur la main ; ils reprirent vie et régnèrent avec le Christ mille années. Les autres morts ne purent reprendre vie avant l’achèvement des mille années. C’est la première résurrection. Heureux et saint celui qui participe à la première résurrection ! La seconde mort n’a pas pouvoir sur eux, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ avec qui ils régneront mille années. (Ap 20 ,1-6)

« Les mille ans écoulés, Satan, relâché de sa prison, s’en ira séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog, et les rassembler pour la guerre, aussi nombreux que le sable de la mer ; ils montèrent sur toute l’étendue du pays, puis ils investirent le camp des saints, la Cité bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora » (Ap 20,7-9)

« Je vis la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu ; elle s’est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J’entendis alors une voix clamer, du trône :  » Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé.  » Alors, Celui qui siège sur le trône déclara :  » Voici, je fais l’univers nouveau.  » Puis il ajouta :  » Écris : Ces paroles sont certaines et vraies » » (Ap 21,2-5)

« Il me transporta donc en esprit sur une montagne de grande hauteur, et me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu, avec en elle la gloire de Dieu. Elle resplendit telle une pierre très précieuse, comme une pierre de jaspe cristallin » (Ap 21,10-11)

« Le garant de ces révélations l’affirme : “Oui, mon retour est proche !” Amen, Maranatha, viens Seigneur Jésus !» (Ap 22,20)

Partager cet article

4 thoughts on “Venue glorieuse : difficulté factice et comparaisons éventuelles

  • 9 janvier 2017 at 20 h 13 min
    Permalink

    Inutile de faire de la publicité à des charlatans et des psychopathes… Farfelu est bien trop gentil pour qualifier l’escroquerie et la malhonnêteté, l’orgueil d’une personne s’autoproclamant apôtre et se trompant constamment dans ses annonces de fin du monde…
    Quant à souhaiter la Venue Glorieuse, prions qu’elle arrive suffisamment tard pour permettre la conversion du plus grand nombre et que nous y contribuions. Il y a du travail et il faut porter notre croix sans s’impatienter en priant et agissant dans la Charité. Il ne faut pas souhaiter le pire au pire mais le meilleur à savoir la conversion. Et d’ailleurs commençons par nous occuper de la nôtre propre…
    C’est un sujet glissant et si le Fils a dit ignorer l’heure, ce n’est pas pour que des hommes prétendent en savoir plus sur la date…
    Merci à Eecho en tout cas, au Père Gallez et Mme Breynaert d’aborder ce sujet à leur façon si sérieuse, si pleine de foi et d’érudition, de modestie et d’amour.

    Reply
  • 11 janvier 2017 at 9 h 41 min
    Permalink

    Pour ceux qui souffrent, il y a urgence quant à la venue glorieuse du Christ.

    Reply
  • 14 janvier 2017 at 12 h 14 min
    Permalink

    oui , ne dit on pas chaque jour à la messe  » nous attendons ta venue dans la Gloire »? Puisse cette phrase etre vécue réellement comme une attente de notre coeur

    Reply
  • 18 janvier 2017 at 19 h 48 min
    Permalink

    Le Cardinal Journet disait, dans les années 70 : « La liturgie et la catéchèse sont les deux mâchoires de la tenaille avec laquelle on arrache la foi ».
    Et il ajoutait : «la crise actuelle est certainement plus grave que celle du modernisme. Un jour les croyants se réveilleront et prendront conscience d’avoir été intoxiqués par l’esprit du monde. »

    Reply

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.