Charlie Hebdo, enjeux et manipulations ?

S’entraider à éviter les pièges

  On est en droit de se demander si les journalistes n’ont pas perdu la tête après les attentats des 7 et 8 janvier 2015 : le jeu de la traque, en direct à la télévision, des assassins présumés puis de leur mort a contribué à un délire médiatique sidérant, dont la marche de soutien aux victimes, le 11, fut le sommet populaire et même populiste ; cette manifestation qui rassemblait des représentants politiques venus d’Europe ou de plus loin fut retransmise dans le monde entier. Une telle mise en scène était peut-être à éviter, alors qu’une partie de la population de pensée islamique – partie certes très minoritaire mais pas négligeable pour autant – ne désavoue pas les assassinats perpétrés durant l’attaque de Charlie Hebdo, pas plus qu’elle ne désavoue l’État islamique du Levant. L’Express semble découvrir avec surprise que même des enfants de CM1 estiment que ces journalistes « n’avaient pas qu’à se moquer de notre religion » et n’ont que ce qu’ils méritent.

  Dans cette affaire, l’existence de zones d’ombre n’est pas non plus pour apaiser les esprits. De plus, le lendemain, jeudi 8 janvier à Lyon, une petite bombe explose devant un restaurant islamique à côté d’une mosquée, sans dommage humain. Si l’on voulait exciter la communauté musulmane, on ne ferait pas mieux. Réaction, coïncidence ou autre facteur ? Au sud de Paris, ce même jour, deux policiers municipaux étaient gravement blessés – l’un d’eux est mort des suites de ses blessures.

Je suis Charlie En tout cas, le slogan grégaire « Je suis Charlie », imposé jusque dans les trains, n’a rien non plus pour apaiser ceux qui se sentent musulmans. Pour quelle « liberté d’expression » en France, autorisée à certains et niée à d’autres ? Et à peu près au même moment, au Nigeria, près de deux mille chrétiens étaient assassinés par les islamistes de Boko Haram, sans que cela suscite une émotion du type « Nous sommes tous des Nigérians ». En Syrie, depuis quatre années maintenant, des atrocités semblables sont le lot quotidien de la population, et on a même considéré en France que les terroristes de là-bas « font du bon boulot »: pas de campagne médiatique annonçant « Nous sommes tous syriens »! Comment cela est-il possible ?

“ Les événements internationaux, commente Thierry Desjardins, ainsi que la crise économique, sociale et morale que connaît la France poussent de plus en plus d’immigrés de la première, de la deuxième et même maintenant de la troisième génération à rechercher à la fois leurs racines, une raison de vivre et un espoir de revanche sur le sort, en clair sur une civilisation qui n’est pas la leur et sur une société qui n’a pas su ou pas voulu les accueillir comme ils l’auraient espéré. 
   La laïcité avec laquelle nos gouvernants, de droite comme de gauche, nous rebattent les oreilles depuis des décennies et qui consiste à nier et souvent même à dénigrer l’héritage judéo-chrétien de la France tout en construisant des mosquées et en organisant des cours d’arabe dès les petites classes pour nos enfants d’immigrés est évidemment une absurdité qui ne peut que faciliter ce retour des déracinés vers un islam pur et dur qui mène tout droit à l’islamisme le plus radical. ”

  Mais peut-être ne s’agit-il pas simplement d’un aveuglement politique, si l’islam et donc les musulmans font l’objet de manipulations diverses.

  Or ces manipulations sont-elles seulement extérieures ? Le président égyptien Sisi a soulevé implicitement la question le 28 décembre dernier : comment est-il possible que l’Umma islamique constitue une menace pour le reste de l’humanité ? Certes, le discours commun et creux ressasse que “toutes les « religions »(?) prêchent l’amour”. Mais, en cette année 2015, les Arméniens, les Assyro-chaldéens et les autres Communautés chrétiennes présentes en Turquie avant 1914 ne sauraient oublier l’effroyable génocide dont ils ont été victimes il y a un siècle, avec l’appui des plus hautes autorités religieuses islamiques de l’époque. Il semble de plus en plus difficile de nier que le conditionnement religieux propre à l’islam puisse conduire en soi à des crimes. Il faut se demander pourquoi.

  Au regard du philosophe rationaliste, la propension au terrorisme religieux qui marque l’histoire de l’islam depuis l’époque de Mahomet (si l’on se fie aux traditions islamiques elles-mêmes) paraît incompréhensible. Comment en effet pourrait-on vouloir le mal au nom du Bien (c’est-à-dire, en l’occurrence, de « Dieu ») ? C’est ignorer que la question ne se pose pas en ces termes mais en termes de foi. Le rationalisme n’analyse jamais la foi – jusqu’à être aveugle sur ses propres présupposés, qui relèvent également d’une certaine « foi ».

  Du point de vue de la psychologie, la foi remue ce qu’il y a de plus profond en l’homme : son lien avec l’Absolu (pour employer un terme neutre). Si la conviction est avancée que le mal pourrait disparaître de la terre et que l’Absolu a fourni la méthode à appliquer pour arriver à cette fin, tout membre du groupe qui partage cette « foi » se voit donc chargé d’une mission de salut. « L’islam, c’est la solution », si l’on en croit les pancartes souvent brandies par des manifestants de cette communauté de foi.

 Dès lors tous les moyens sont bons pour autant qu’ils paraissent adéquats au regard de cette fin merveilleuse à laquelle on croit et qui, en toute conscience de foi, se place logiquement au dessus de toute loi morale ou civile. Car la vie humaine ne fait pas le poids face à un tel enjeu.

  Le problème est là, et il ne concerne pas que les musulmans : les rationalistes libertaires prétendent eux aussi porter le monde vers sa réalisation, dans une liberté et une paix universelles – tel est le fond de la « grand-messe » organisée le dimanche 11 et à laquelle même les gouvernants de pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie furent conviés, alors que ces pays soutiennent le terrorisme islamiste et bâillonnent la liberté d’expression. Même s’ils ne sont pas opposés à cette liberté, les musulmans de France n’ont quasiment pas répondu à cette convocation ; on les comprend.

 Au fond, leur situation ressemble aux deux faces d’une pièce de monnaie : pile, ils subissent une manipulation interne portée par toute une tradition religieuse, enfermant les consciences dans un projet supposé être révélé ; et face, ils subissent des manipulations extérieures gouvernées par divers intérêts politiques.

  Ces manipulations extérieures dessinent le piège qui se referme sur le monde : une dialectique féroce va opposer la liberté selon Charlie, au sens moral et religieux supposé être représenté par l’islamisme. Ainsi, au nom de la lutte contre le terrorisme, la détestation de tout ce qui est religieux ou moral (et en particulier du christianisme – ceux qui ne sont pas au courant peuvent aisément se renseigner) sera imposé par l’Etat comme une obligation républicaine dans l’éducation de nos enfants. En fait, c’est déjà le cas. Ce sera pire encore car les journalistes assassinés feront figure de martyrs de la cause « républicaine », comme les kamikazes islamistes sont les martyrs de la leur.

  Dénoncer ces manipulations extérieures qui font de l’islam l’autre mâchoire du piège, c’est l’œuvre des journalistes et des théoriciens du politique, mais cela ne suffira pas à éclairer les musulmans, qui sont victimes de ce jeu des forces. Parallèlement, il faut qu’ils soient aidés à voir comment fonctionne la manipulation intérieure impliquant leur conscience, c’est-à-dire ce qui les rend précisément si manipulables extérieurement. Une telle attitude est l’inverse de celle qui consiste à les enfermer dans leur discours (pour mieux les utiliser ensuite) en leur répétant que la violence qui accompagne toute l’histoire de l’islam depuis les origines « se trouve dans une interprétation dévoyée de l’islam« . Dévoyée par rapport à quoi ?

  Prendre l’islam au sérieux, c’est, au contraire, regarder comment il s’explique historiquement et quelles sont les questions réelles qu’il soulève quant à l’avenir du monde. Ces questions ne sont pas dépourvues de sens ; elles sont même capitales. La Révélation biblique en fournit les clefs, mais il semblerait bien que les penseurs occidentaux les aient perdues.

Edouard-M. Gallez et une équipe

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7 thoughts on “Charlie Hebdo, enjeux et manipulations ?

  • 13 janvier 2015 at 11 h 24 min
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    NON, NON, NON, JE NE SUIS PAS CHARLIE !
    Je refuse d’être assimilée de force à ceux qui assimilent « liberté d’expression » et
    –> liberté de ridiculiser la religion de qui que ce soit,
    –> liberté de représenter de manière parfois obscène les personnes divines à la source de notre foi ,
    –> « cœur de la République » et droit d’agresser et de mépriser le « cœur de la religion d’autrui »
    –> « valeurs de la démocratie » et pornographie, immoralité, obscénité et antireligiosité : où est la barbarie « sans loi… ni foi ? »
    –> autorisation de messages antireligieux / mais interdiction de messages racistes ou homophobes : où est la cohérence?
    Je refuse d’entrer dans cette hystérie collective qui veut faire des héros, voire des saints, ceux qui blessent la foi d’autrui, même par un crayon (même Notre Dame de Paris a sonné le glas pour les victimes le 8 janvier : les évêques de Paris ont-ils vu dans quelle position la Vierge Marie a été représentée par Charlie sur une couverture récente?)
    Je refuse d’être assimilée à cette pensée unique et totalitaire qui m’impose d’être Charlie et à cette adhésion générale époustouflante et profondément inquiétante… : les charlies qui prétendent lutter contre le terrorisme sous cette bannière, vont au contraire l’exciter.
    NON, NON, NON, JE NE SUIS PAS CHARLIE par respect pour tous les croyants de cette terre.

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    • 15 janvier 2015 at 10 h 36 min
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      Merci Celestine,

      nous ne sommes pas tous des charli,
      qu’on nous laisse le droit d’être qui on veut, y compris chrétien, c’est notre culture et religion,

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  • 15 janvier 2015 at 23 h 39 min
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    Une fois de plus se pose le problème de la contradiction entre le droit à la liberté d’expression et ses limites, qu’il est impossible de définir autrement que par des lois relatives seulement à la diffamation des personnes vivantes. On en est aujourd’hui à une situation arbitraire, dans laquelle tel propos, même tenu en privé, ou simplement pensé ou supposé être pensé (c’est-à-dire une intention supposée) devient potentiellement « criminel ». La loi civile est utilisée pour criminaliser ce que les citoyens ne doivent pas dire et penser. En aucun cas, la loi ne devrait servir à cette fin, et, s’il est vrai qu’on n’a pas le droit de tout dire, ce n’est pas à la loi civile de le préciser, sous peine d’organiser une société totalitaire.
    On se trouve dans une telle société. Aux USA, de surcroît des lois criminalisent la « diffusion de données » tout à fait correctes mais par des personnes non autorisées.
    Prenons un peu de recul.
    En fait, dans notre passé européen, un problème analogue – c’est-à-dire différent mais semblable sous un aspect déterminant – s’était déjà posé, en rapport avec la liberté du commerce, au 19e siècle. La théorie libérale dominante, issue de la Révolution, prétendait que le travail est une pure marchandise que les ouvriers viennent vendre aux chefs d’entreprise et qui, comme telle, ne relève que des lois du marché. D’où l’interdiction de toute forme d’association ouvrière. Posé ainsi, le rapport entre capital et travail était odieux. L’engagement en particulier des chrétiens en politique a obtenu peu à peu des cadres juridiques tels que les jours fériés, la reconnaissance des syndicats, les lois sociales. Il s’agissait donc de bien autre chose que de criminaliser telle ou telle pratique entreprenariale.
    Mais ce qui a permis le plus de sortir de l’impasse libertaire en matière des contrats et de conditions de travail, ce fut l’institution des tribunaux du travail, c’est-à-dire de juridictions propres, gérées par les représentants des protagonistes (employeurs d’un côté, et employés de l’autre) ; dans les divers pays d’Europe se sont ainsi constitués un code et une jurisprudence nouveaux.
    La même démarche serait-elle possible dans le domaine de la communication ?
    On pourrait imaginer en effet l’existence de tribunaux de la communication, où siégeraient des représentants des groupes professionnels et des associations « d’usagers » (internautes surtout). Sans doute serait-ce difficile à instaurer : nous sommes face aux monopoles mondiaux de l’information (4 agences de presse se partagent la grosse majorité des « news » utilisés par les relais auprès des citoyens, et ces relais appartiennent souvent aux mêmes groupes financiers). Au 19e siècle, l’opposition aux lois sociales et à l’instauration de tribunaux spécialisés était énorme également. Mais ce n’est pas le sujet de notre réflexion. Il convient de remarquer plutôt que, par confrontations réciproques et jusqu’à un certain point, l’écrémage des fausses nouvelles se fait déjà sur le web, obligeant ainsi l’internaute à un minimum de crédibilité sous peine d’être dénoncé. C’est précisément sur ce mode de débat contradictoire que les tribunaux de la communication seraient appelés à fonctionner.
    Dans l’énoncé des « droits de l’homme » (et même aussi dans l’enseignement de l’Eglise), un droit humain fondamental a été oublié, même s’il apparaît subrepticement ici ou là : celui à n’être pas trompé – trompé par des messages médiatiques. Le premier pas vers la possibilité qu’un tel droit soit exercé un jour est de le définir !
    Il s’agit d’autre chose que du « droit de la conscience » (ou « à l’objection de conscience »). De ce droit-là, on a parlé beaucoup, et pour quel résultat ? Comment défendre un droit dit « de la conscience », si celle-ci est trompée et manipulée, que ce soit en la personne du citoyen ou en celle du juge qui est appelé à trancher ? Et quelle loi pourra-t-elle jamais garantir une telle « liberté » ? Les tentatives législatives faites en ce sens sont balayées à la première occasion. Il fallait d’ailleurs être naïf pour croire que la « conscience » puisse être un sujet de droit, puisqu’un tel droit se définirait en dehors de tout débat. Comment éviter en effet le subjectivisme total : tel groupe estimera que ceci est juste ou non « en conscience », tel autre groupe estime le contraire, etc. Le juge sera appelé à trancher selon un arsenal judiciaire et le résultat est une société totalitaire. Nous y sommes.
    Seul l’organisation du débat sur les messages publics (y compris publicitaires) peut garantir l’exercice réel de droits de la conscience. On touche ici à la question déterminante de la vérité. Il est impossible d’exiger que tout message public soit vrai en absolu, mais au moins qu’il soit rationnellement justifiable dans un débat. Sous peine de sanction au plan même de la communication elle-même (et ceci vaudrait dans tous les domaines de la vie humaine).
    Un des droits les plus fondamentaux de l’homme est celui à n’être pas trompé, et il est possible d’organiser l’exercice d’un tel droit. Tôt ou tard, il faudra bien y arriver. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ [15 janvier 2015]

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  • 16 janvier 2015 at 2 h 03 min
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    La manipulation externe à caractère géopolitique ou socio économique, est efficace lorsqu’elle est précédée par une manipulation interne des esprits. L’historique de la version islamique de cette dernière a déjà été brillamment dévoilée par le Père Gallez.
    Cependant au vue des derniers drames dans le monde, y compris en France, ne faudrait-il pas aller plus loin dans la compréhension de tous les mécanismes d’aliénation des esprits, qui conduisent à ces formes de violences?

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  • 18 janvier 2015 at 10 h 54 min
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    La mise en scène « Je suis Charlie » a fonctionné effectivement comme une provocation de l4etat français. Mais ce sont les chrétiens qui en paient les conséquences, comme au Niger, où trois églises ont été incendiées à Niamey par les manifestants anti-« Charlie », le 17 janvier.

    Malgré l’interdiction des autorités, une nouvelle manifestation contre les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo dégénère à Niamey, capitale du Niger. L’ambassade de France a appelé samedi ses ressortissants à « éviter toute sortie » alors que les manifestations violentes s’étendent progressivement dans la capitale nigérienne contre la publication de la caricature de Mahomet dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo.

    Ce samedi, la manifestation a débuté près de la Grande Mosquée de Niamey. La police a utilisé du gaz lacrymogène tandis que des pierres étaient lancées sur les forces de l’ordre, a d’abord constaté un journaliste de l’AFP. Il a ensuite vu deux églises incendiées, puis une troisième. Une centaine de policiers antiémeute, munis de casques et de boucliers, protégeaient à 12 h 45, heure locale (11 h 45 GMT), la cathédrale de Niamey, essuyant des jets de pierres de protestataires, a-t-il encore relaté. Des jeunes munis de gourdins, de barres de fer ou de pioches déambulent par ailleurs dans plusieurs quartiers de la capitale, selon ce correspondant.
    Au moins un millier de jeunes s’étaient d’abord réunis devant la mosquée malgré l’interdiction des autorités pour protester contre la publication de la caricature de Mahomet en une de l’hebdomadaire satirique français. La mosquée avait été encerclée par quelques dizaines de policiers antiémeute munis de casques et de boucliers, qui ont tenté de disperser les manifestants à coup de gaz lacrymogène. Des cris tels que « À bas la France », « À bas les tricolores français » ou encore « À bas Charlie Hebdo » étaient scandés par les protestataires, dont certains hurlaient également « Allah Akbar » (Dieu est grand).

    « On va tout casser. Nous protégeons notre prophète. Nous allons le défendre même au péril de notre sang », a déclaré un manifestant, une grosse pierre à la main.
    Le rassemblement, initialement prévu à 10 heures (9 heures GMT), intervient au lendemain d’émeutes à Zinder, deuxième ville du Niger, qui ont fait 4 morts et 45 blessés lors de manifestations anti-Charlie Hebdo. Le Centre culturel franco-nigérien a également été incendié et trois églises saccagées dans cette agglomération proche du nord du Nigeria. « Nous n’accepterons pas que la chienlit s’installe », avait averti vendredi soir le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou sur les ondes de la radio publique. « C’est ainsi qu’à Niamey, nous avons vu des gens passer un peu partout pour convoquer un rassemblement demain à la Grande Mosquée. Ce rassemblement est interdit et nous prendrons toutes les dispositions pour que force reste à la loi […] partout sur le territoire », avait-il affirmé. Une position critiquée par un manifestant. « On a touché à notre prophète. On aurait dû nous laisser manifester notre mécontentement, quitte à nous faire encadrer par les forces de l’ordre », a-t-il dit, un caillou à la main. (source : leral.net)

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  • 20 janvier 2015 at 21 h 38 min
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    Ces attentats au-delà de l’horreur, ont éliminé la finesse et le discernement dans les réactions des Français. Je me compte dedans. Il m’en reste un relent de honte et de bêtise venant de cet amalgame de genres sur un fond de Marseillaise et d’Internationale.

    Je ne souhaite plus confondre les policiers morts dans leur service de défenseur de nos valeurs, les jeunes juifs morts sans autre raison que d’être les héritiers de l’Alliance et d’autres aussi innocents, bref, confondre tous ces gens avec des Charlies agissant à l’extrême limite de la liberté d’expression et au-delà où elle devient destructrice, dérisoire, ricanante, nauséabonde et nihiliste.

    Un poète inconnu me rappelait un jour d’enterrement que la mort, même si elle est toujours injuste, et c’était le cas pour toutes ces victimes de la folie islamique, n’a pas toujours la même odeur pour chacun. Je l’avais oublié.

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  • 8 avril 2015 at 13 h 07 min
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    Merci Célestine, je suis heureux de vérifier que je ne suis pas le seul à être en dehors de la pensée unique !
    NON, je ne suis PAS Charlie, ce qui ne m’empêche pas d’avoir de la compassion pour ces personnes endeuillées, même si leur entourage s’entête à poursuivre sur la même voie.
    Mais de grâce, laisser nous la liberté de penser, et le droit de ne pas être du troupeau de moutons … qui seul aurait la pensée « éclairée » …
    En effet, pourquoi ce paradoxe d’autoriser les messages antireligieux de haine alors qu’ à bon escient, on interdit les messages racistes ou homophobes : où est la cohérence?
    Et pourquoi faire si peu de cas des personnes assassinées par les islamistes de Boko Haram en Afrique ? La vie d’un africain compte t-elle moins que celle d’un occidental ?
    Espérons contre toute espérance, et gardons notre foi en Dieu trois fois SAINT.

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