Perrier 2015 : L’Évangile de la Miséricorde

Evangile_de_la_Misericorde[mise à jour] Pierre Perrier, L’Évangile de la Miséricorde avec les Chrétiens d’Orient, décembre 2015 – 496 pages, 20€

Préface de SB Louis Sako, Patriarche des Chaldéens
Postface de SE le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, Primat des Gaules

Textes dits par Michael Lonsdale (sur le web, perle par perle)

Les chrétiens chaldéens, martyrs de l’Irak, ont une Bonne Nouvelle pleine d’amour, de pardon et de joie à annoncer au monde d’aujourd’hui : en Jésus, Dieu s’est fait Miséricorde. Il prend soin de chacun : du bon, de la brute comme du truand. Même celui qui ne le connait pas ou qui s’est éloigné de lui, Jésus l’attend au Shéol, au Royaume des morts, pour lui proposer le Ciel.

C’est à partir du texte araméen de l’Evangile, que les chrétiens d’Irak ont fidèlement conservé et mémorisé par cœur, au mot près, depuis le premier siècle, et d’une théologie chaldéenne basée sur la Grâce et pas sur l’expiation ou la mortification, que ce livre propose une méditation de l’Evangile de la Miséricorde. Ce sont 25 passages de l’évangile de Luc où l’on voit Marie-Madeleine, Zachée, le Bon larron, le fils prodigue et bien d’autres, touchés au cœur par Jésus. Et avec cette méditation, vous pourrez aussi écouter Michael Lonsdale dire ces récits émouvants sur votre smartphone, votre tablette ou votre PC.

Puisse ce collier de la Miséricorde faire découvrir ou redécouvrir avec joie, au plus grand nombre, cette Bonne Nouvelle : Jésus n’est pas venu pour condamner, mais pour faire vivre.

L’auteur : Pierre Perrier

Ancien Directeur des études avancées de Dassault Aviation, Spécialiste de l’Orient et de la transmission orale des Évangiles. Membre correspondant de l’Académie des Sciences et fondateur de l’Académie des technologies.

Le blog à suivre et auquel s’abonner pour suivre les textes de la Miséricorde dans St Luc, tout au long de l’année de la Miséricorde, à partir du livre de Pierre Perrier : la-misericorde.tumblr.com :

– Une semaine : un texte à écouter, traduit de l’araméen
– La semaine suivante : un commentaire très simple de la perle selon la spiritualité des chrétiens d’Orient
Plus d’explication : http://la-misericorde.tumblr.com/modedemploi.
Le CD des enregistrements des perles par Michael Lonsdale sera édité à part, mais dès maintenant, on peut écouter chacune des perles en commençant par le cantique de Siméon (perle 0) : evangiledelamisericorde/570bae98082c6.
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La postface du Cardinal Philippe Barbarin :

Pour deux raisons au moins, ce livre qui constitue un véritable cadeau paraît au bon moment.

Depuis l’été 2014, les souffrances de nos frères et sœurs de l’Église assyro-chaldéenne, en particulier des familles qui ont été chassées de Mossoul du jour au lendemain les 17 et 18 juillet, ont provoqué un élan de solidarité matérielle, amicale et spirituelle admirable. C’est une joie profonde de voir le beau témoignage donné par tant de personnes qui demeurent fidèles, actives et généreuses dans leur engagement, quand cette détresse se prolonge.

La découverte de la tradition spirituelle de l’Église chaldéenne éveillera certainement l’intérêt de nombreux lecteurs. A mon avis, le plus original et le plus stimulant de l’ouvrage de M. Pierre Perrier se trouve dans sa présentation de la manière dont ces frères et sœurs d’Orient reçoivent l’Evangile. Se réunir en « maisons », faire appel à la mémoire en apprenant l’Évangile par cœur, garder ou retenir intérieurement cette Parole, non pas comme une suite d’histoires, mais comme un « collier », un ensemble où chaque élément est lié aux passages qui l’entourent, ce sont des pratiques très anciennes, apprenons-nous de ce grand connaisseur du monde araméen et syriaque. Or nous constatons qu’elles réapparaissent aujourd’hui et se cherchent dans un bon nombre de communautés qui essaient de renouveler la grande famille de l’Eglise à partir de la Parole de Dieu. C’est en buvant à cette source que l’Eglise devient vraiment fraternelle et plus fidèle à sa vocation missionnaire, proposant toujours de nouvelles voies pour l’évangélisation.

La « première parabole » de l’Evangile – je ne sais pas s’il est habituel de l’appeler ainsi -, résume le paradigme de l’Incarnation rédemptrice en commençant par ces mots : « Le semeur est sorti pour semer sa semence » (Lc 8, 5). On y trouve le verbe garder (ou retenir) dans la conclusion, quand il est question de « la bonne terre » : « Ce sont les gens qui ont entendu la parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance » (v. 15). Il n’est pas sans intérêt de noter que le verbe grec ici traduit par retenir est katéchô, celui d’où vient le mot catéchèse. L’exemple de cette vénérable tradition pourra peut-être ouvrir de nouveaux chemins dans notre manière de vivre la catéchèse.

Par ailleurs, le pape François a décidé un grand Jubilé de la Miséricorde qui commence le 8 décembre 2015, cinquantième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II. Pierre Perrier a donc centré son travail sur ce thème de la miséricorde, caractéristique de l’Evangile selon saint Luc. C’est le « collier de la miséricorde » qui fait le cœur de son ouvrage et l’on goûte avec bonheur dans ce commentaire l’heureux mélange du contenu doctrinal et du sens spirituel. L’étude précise du sens de chacun des mots, à partir de l’araméen, permet de faire apparaître des nuances intéressantes puisque Jésus parlait en araméen et que les Apôtres ont aussi élaboré leur première catéchèse dans cette langue.

Je désire ajouter un remerciement pour la collection de textes de toute la tradition chrétienne, de saint Pierre à saint Jean-Paul II, qui nous est offerte sur le thème de la Miséricorde, travail qui sera très utile cette année. Un remerciement également pour les annexes qui osent approcher le moment de la mise au tombeau de Jésus et nous font vivre de manière étonnante le grand silence du samedi saint. Ce jour-là, la liturgie des Eglises orientales comporte une « Messe du grand sabbat ». Le mystère du Shéol et la descente aux enfers apparaissent comme une démarche ultime de la Miséricorde divine qui vient jusque dans le séjour des morts, pour les conduire à nouveau vers la lumière et la Vie. Quelques pages enfin nous donnent des suggestions intéressantes pour atteindre « les périphéries » chères au Pape François, en proposant à cinq catégories de nos contemporains des chemins de conversion.

Que de nombreux lecteurs sachent en profiter pour vivre la vocation prophétique de leur baptême et retrouver le ton des appels de Pierre au matin de la Pentecôte : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés » (Ac 2, 38).

La préface de SB Louis Sako

L’EVANGILE DE LA MISERICORDE est le titre d’un nouveau volume écrit par M. Pierre Perrier.

Pierre Perrier est un « chercheur de perles » dans le patrimoine de la tradition de l’Église assyro-chaldéenne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages relatifs au christianisme des origines à la lumière de cette Tradition.

L’Église assyro-chaldéenne qui est l’une des plus anciennes Églises chrétiennes, a conservé sa sobriété loin de tout triomphalisme ou d’une présentation philosophique systématique et logique de sa foi. Sa foi qui est un rapport d’amour, un rapport mystique vécu parfois dans le sang (le martyre), est exprimée dans sa liturgie (judéo-chrétienne) et dans les textes de ses Pères qui ont essayé d’aider leurs fidèles à être disciple du Christ jusque dans les détails de la dure vie quotidienne.

La théologie chaldéenne est basée sur la Grâce, pas sur le péché et l’expiation. Il n’y a pas d’appel à la croix, à la souffrance ou à la mortification. C’est une Bonne Nouvelle pleine d’amour, de miséricorde, de pardon et de joie. La Croix dans ses églises est sans le corps du Christ, comme le tombeau vide, pour dire aux fidèles qui vivent dans mille difficultés : « Il est ressuscité ! » S’ils sont unis à lui ils auront le même destin. L’imiter veut dire prendre chaque jour quelque chose de Lui et le mettre sur nous pour être incorporé et transformé en Lui. Nous, mortels unis à Lui, nous obtiendrons la vie éternelle. Cela suscite beaucoup d’espoir et donne beaucoup de courage.

Les chrétiens de l’Occident, même aujourd’hui, doivent renouveler leur foi et leur engagement à cet exemple des chrétiens orientaux.

Le récit de Pierre Perrier mérite d’être lu et médité pour découvrir le sens et la joie d’être chrétien.

Pierre Perrier, un français amateur de cette Tradition, est pétri dedans et il perçoit de l’intérieur ce que les autres ne voient pas et il éclaire les lignes de forces de cette Tradition des origines chrétiennes. C’est vraiment fascinant !

Son nouveau livre sur la Miséricorde en cette Année de Miséricorde proposée par le Pape François peut créer un changement positif avec beaucoup de confiance et de réconciliation entre des individus et des communautés. En arabe, le mot « rahma-rahim » désigne le sein maternel qui accueille l’enfant. Donc Dieu miséricordieux est celui qui nous accueille comme ses enfants avec beaucoup d’amour et de chaleur.

Nous remercions de tout cœur le professeur Perrier et nous souhaitons un grand succès à son livre.

+ Louis Raphael Sako
Patriarche de Babylone des chaldéens
Baghdâd, 14 juillet 2015

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