L’Au-delà dans le Christ et le salut: une étude

Breynaert_Bonne-nouvelleFrançoise Breynaert, Bonne Nouvelle aux défunts, perspective pour la théologie des religions, Via Romana, 2014, 262 pages, 19.00 €

PDF Bonne Nouvelle aux défunts

Préface de Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon

« Le Christ est descendu dans la profondeur de la mort afin que “les morts entendent la voix du Fils de l’Homme et que ceux qui l’auront entendue vivent” (Jn 5,25) »
(Catéchisme de l’Église Catholique [CEC] n° 635)

Que se passe-t-il dans le passage de la mort ?

Et si Jésus est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, comment ceux qui ne le connaissent pas peuvent-ils être sauvés ? Si l’on envisage ce salut que dans le temps terrestre, il semble qu’il y ait une contradiction ; la théologie a prétendu résoudre celle-ci en disant qu’il existe d’autres médiations que celle du Jésus de la Révélation. N’est-ce pas faire fi de la mort comme passage, où Jésus a accepté de « descendre » en sa propre mort (= aux « enfers », cf. 1P 3,19 ; 4,6 ; Jn 3,19-21). A une époque où, par leur nombre, les expériences proches de la mort (« NDE ») nous dévoilent quelque chose du passage vers l’au-delà, comment faire semblant qu’il ne s’y passe rien ?

Bien peu ont relevé cette vérité simple exprimée dans le CEC depuis 1992 : « La descente aux « enfers » est l’accomplissement, jusqu’à la plénitude, de l’annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d’extension de l’œuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption” » (n° 634).

Ce que Jésus a accepté de vivre en son âme humaine par-delà le temps terrestre concerne tous les défunts, donc avant ou après lui : c’est le mystère d’une rencontre dans le passage de la mort, à un « moment » donné adapté à chacun. Et cela change radicalement les représentations que les peuples anciens pouvaient avoir de la mort, et dont les Hébreux se méfiaient puisqu’ils n’y voyaient pas l’expression de la fidélité de l’Alliance conclue avec Dieu. Tout prend son sens à partir du jour où Jésus a accepté de se rendre présent lui-même en son âme dans le passage de la mort pour y rencontrer chacun.

A chacun alors, dans la lumière où il se voit tel qu’il est et devant cette lumière, d’aller vers elle… ou non (Jn 3,20-21).

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   Françoise Breynaert a fait une maîtrise en patristique à Strasbourg et un doctorat de théologie à Rome. Elle a enseigné en séminaire. Elle a publié une trentaine d’ouvrages et présente de nombreux sujets de foi sur le web.

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