Histoire de l’Arménie : un atlas passionnant !

armenie-un-atlas-historique-yevadian-couvArménie, un atlas historique, éd. Sources d’Arménie, Lyon, 2016, 52 pages, 15 €

Il s’agit de bien plus qu’un atlas : un résumé d’histoire d’Arménie par cartes commentées, sans compter les photos. Et il nous fait entrer dans l’histoire si méconnue de l’Asie centrale. Passionnant. 

Voici un premier extrait :
armenie-un-atlas-historique-yevadianEt voici un extrait relatif aux « ROUTES DE LA SOIE » au début de notre ère :
« Il y avait trois routes (plutôt groupes de routes) principales :

  • La route centrale (en bleue sur la carte) est la plus connue. Il s’agit d’une route terrestre transcontinentale qui traversait les hautes montagnes du Pamir par des cols de haute altitude, dont deux à plus de 5 000 mètres. Cette route obligeait à transférer deux fois les marchandises pour utiliser des bêtes qui pouvaient monter aussi haut en portant de lourdes charges. Cette route, qui faisait du royaume parthe un intermédiaire obligé entre la Chine et le littoral méditerranéen d’Antioche de Syrie et d’Éphèse, était finalement malcommode du fait de son passage à de hautes altitudes. Elle fut coupée au moment de la conquête des peuples nomades, les Yué-Tché du Pamir, dès 20 de notre ère, puis par leurs successeurs les Koushans.
  • Il y avait, ensuite, la route maritime qui partait du littoral chinois, contournait l’Inde, puis traversait la mer Rouge jusqu’à Alexandrie d’Égypte. À partir du deuxième siècle av. J.-C., cette route fut maîtrisée par les Grecs d’un côté, les Indiens puis les Chinois de l’autre. Elle était soumise aux vents de la mousson qui seuls, permettaient la navigation et elle représentait un danger permanent de naufrage pour les embarcations, de pourriture pour les marchandises.
  • La route septentrionale, enfin, appelée « route des steppes », passait par le nord de la Caspienne. Ouverte durant les mois d’hiver, elle débouchait en Grande-Arménie. Elle permettait d’accéder directement aux marchés de la capitale arménienne, Artaxata. Elle était surtout la seule à être aisément praticable, puisque aucun col n’est supérieur à 1 500 mètres.
    Cette route dut, par conséquent, drainer une part tout à fait notable du commerce des marchandises chinoises. Durant l’hiver, le sol gelé formait un terrain praticable et les cours d’eau offraient des sentiers sûrs alors que, durant l’été, le dégel rendait cet itinéraire impraticable. Les caravanes devaient donc arriver en Arménie, avant le dégel. »

3 principales routes de la soieOn comprend mieux quelles ont pu être les pérégrinations de l’apôtre Thomas.

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