Avril, souvenir du génocide chrétien de 1915

Avril, souvenons-nous de 1915

Plusieurs parutions arméniennes (et d’autres aussi sans doute) accompagnent, en cette année 2019, l’anniversaire du début du génocide qui a tant marqué toutes les Communautés chrétiennes de l’Empire turc, celui-ci ayant décidé de les exterminer. Les estimations les plus correctes font état de 2 300 000 victimes, dont 700 000 non Arméniens (Syriaques, Assyro-chaldéens, Grecs, Maronites…). Ce génocide est toujours officiellement nié par la Turquie.

  • Le site remarquable de Robert Bedrosian, qui fournit des traduction (en anglais) de sources historiques arméniennes (5-15e siècles), n’existe plus mais on peut le consulter sur https://web.archive.org/web/20130424150500/http://rbedrosian.com/hsrces.html.
  • Pour les chercheurs de cartes anciennes du monde : https://www.oldmapsonline.org/map/rumsey/3276.001.
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  • Karnig Panian, Mémoire d’un orphelin arménien, Maisonneuve & Larose/ Hémisphères, 2019.
    Suite au génocide de 1915, l’auteur fut accueilli à l’orphelinat d’Aïntoura (Liban), créé par Djemal Pacha pour y turquifier les enfants. Il avait 5 ans. Il a raconté comment ceux-ci ont résisté aux traitements inhumains qu’ils subissaient.
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  • Sarah Lindenmayer, Debt of Honour, 2019.
    On connaissait les bateaux français qui ont sauvé des milliers de chrétiens d’Orient depuis la côte libanaise en 1917-18. Ce livre raconte une histoire méconnue, celle d’un capitaine australien, Stanley Savige, qui sauva 80 000 Assyriens du génocide.
    En janvier 1918, il fut envoyé avec une petite troupe derrière les lignes ennemies, avec la mission de saisir les puits de pétrole de la mer caspienne. Dans les alpes persiques, il découvrit alors un camp de réfugiés assyriens blessés et terrifiés. Outrepassant ses ordres, il parvint à les évacuer, ainsi que d’autres, vers la Perse. Il fallait lui rendre hommage.
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  • Korioun et Vardan Areveltsi, L’alphabet arménien dans l’histoire et dans la mémoire : Vie de Machtots / Panégyrique des saints traducteurs, (trad. J-P Mahé) Les Belles Lettres, 2019.
    Pour le pieux religieux Mesrop Machtots, l’oralité était une alliée du paganisme. Il fallait de toute urgence traduire la Bible par écrit. Ainsi les Arméniens deviendront un vrai peuple du Livre, aussi sur des promesses de Dieu que l’ancien Israël. Simple parler local, l’arménien se haussera d’un coup au niveau des plus grandes langues de culture et l’Arménie recouvrera son unité spirituelle. Selon Korioun, disciple de la première heure, le nouvel alphabet, créé en 405, est le fruit d’une théophanie, comparable au don de la Loi sur le Sinaï.
    Huit siècles plus tard, quand Vardan compose son Panégyrique, Machtots, son protecteur le patriarche Sahak et leurs nombreux disciples sont devenus des héros de légende. On les nomme les Saints Traducteurs, que l’Eglise arménienne fête tous les ans.
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  • Père Aziz Yalap, Il était une fois un village, un curé : mémoires d’un prêtre assyro-chaldéen de Turquie (1975-1985), 512 pages, plus de 100 photos, 2019.
    Ce livre, traduit du turc, relate la vie dans les villages assyro-chaldéens du sud-est de la Turquie. Cliquer sur l’image pour plus de détails.
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2 thoughts on “Avril, souvenir du génocide chrétien de 1915

  • 22 avril 2019 at 9 h 54 min
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    Où aura lieu en cette année 2019 la messe de commémoration du génocide,sachant que Notre-Dame n’est plus accessible depuis lundi soir 15 avril?
    Mes amitiés.
    elisepicquart@yahoo.fr

    Reply
    • 22 avril 2019 at 13 h 22 min
      Permalink

      Cathédrale maronite, rue d’Ulm (voir Agenda d’EEChO)

      Reply

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